La capitale roumaine entre dans le radar européen des investissements immobiliers

Pour la première fois, Bucarest est intégrée au classement Emerging Trends in Real Estate Europe 2026, le rapport d’analyse immobilière produit par PwC et l’Urban Land Institute. Cette entrée marque un tournant pour la Roumanie, qui gagne en attractivité dans un contexte où l’Europe centrale et orientale attire davantage les industriels, les logisticiens et les investisseurs à la recherche de marchés dynamiques, de coûts compétitifs et d’une main-d’œuvre bien formée.
Pour les entreprises françaises de l’immobilier, de la construction, du retail, de la logistique ou encore de l’énergie, cette évolution ouvre une fenêtre stratégique pour prendre position.
Un contexte régional très favorable à l’Europe centrale et orientale
Les tendances européennes montrent un intérêt croissant pour la région :
- coûts des utilités plus faibles,
- workforce qualifiée,
- besoin accru de capacités logistiques et industrielles.
Dans ce cadre, la Roumanie bénéficie d’une visibilité renforcée auprès des investisseurs.
Même si Bucarest n’occupe que la 30e place, derrière Varsovie (12e) et Prague (23e), elle apparaît désormais dans les comparatifs européens utilisant des critères standardisés. Cela permet aux investisseurs internationaux d’évaluer objectivement son potentiel.
Pourquoi Bucarest attire l’attention : démographie positive et potentiel d’expansion
Le principal facteur d’attractivité : la croissance démographique prévue, qui obtient le meilleur score de tous les 30 marchés analysés (2,53).
À l’inverse, la capitale roumaine souffre :
- d’une projection de croissance économique faible à deux ans (score 0,4),
- d’un volume de transactions immobilières inférieur à celui des grandes places européennes.
La faible liquidité reste donc un frein, mais l’intégration au classement constitue un signal positif dans un marché encore sous-évalué.
Ce qui attire aujourd’hui les investisseurs : taille du marché, performances économiques et nouveaux projets
Selon le rapport :
- 56 % des investisseurs se basent principalement sur la taille de la ville et sa liquidité,
- 48 % regardent les performances économiques,
- 34 % privilégient la disponibilité d’actifs ou de nouveaux projets.
Bucarest, avec son marché en croissance, son urbanisation rapide et son développement tertiaire, répond progressivement à ces critères.
Trois grandes tendances vont structurer l’immobilier européen (et roumain)
1. Digitalisation et explosion de la demande en data centers
L’adoption accélérée de l’intelligence artificielle modifie profondément la structure des besoins immobiliers.
- 75 % des acteurs interrogés utilisent déjà l’IA, contre 51 % un an plus tôt.
- La demande explose pour :
- centres de données,
- infrastructures énergétiques vertes,
- solutions de stockage d’énergie,
- parcs industriels et technologiques.
Pour les investisseurs français : opportunités majeures pour la construction, l’ingénierie, l’énergie renouvelable, les réseaux et le facility management.
2. Décarbonisation et transition énergétique
L’énergie propre devient un critère central.
Les actifs les plus recherchés dans les prochaines années seront :
- infrastructures énergétiques (production + stockage),
- projets immobiliers « green-ready »,
- espaces compatibles avec les normes ESG.
Un élément clé : il n’existe plus de marché pour les bâtiments non verts, un enjeu où l’expertise française est fortement valorisée.
3. Démographie : vieillissement, mobilité étudiante et nouveaux besoins sociaux
La démographie façonnera plusieurs niches d’investissement, notamment :
- résidences étudiantes,
- établissements d’éducation,
- infrastructures médicales,
- résidences seniors et EHPAD modernes.
Ces segments sont considérés comme les plus porteurs en Roumanie dans les 5 à 10 ans.
Sécurité et géopolitique : un facteur désormais déterminant
L’instabilité mondiale préoccupe fortement les investisseurs :
- 90 % citent la situation géopolitique comme un risque majeur,
- 86 % s’inquiètent de l’escalade des conflits.
Cette inquiétude génère toutefois un nouvel axe d’investissements en Europe :
- augmentation des budgets de défense,
- besoin accru de logistique industrielle,
- développement d’espaces R&D,
- expansion de capacités énergétiques et digitales.
La Roumanie, en tant que pays stratégique sur le flanc Est de l’OTAN, bénéficie directement de cette tendance.
Perspectives selon les segments immobiliers : du très attractif au plus fragile
Segments attractifs
- Résidentiel
- Logistique et industriel
- Hôtellerie
- Parcs technologiques / data centers
- Infrastructures énergétiques et green tech
Segments à attractivité modérée ou faible
- Bureaux traditionnels, surtout en périphérie
- Centres commerciaux classiques
- Bureaux standards non certifiés ESG
Pour les acteurs français : la valeur se trouve clairement dans les secteurs en croissance, pas dans les modèles tertiaires traditionnels.
L’intégration de Bucarest dans le classement européen des villes attractives pour l’immobilier marque une étape clé pour le marché roumain.
Entre digitalisation, transition énergétique, besoins démographiques et réindustrialisation européenne, la Roumanie offre aujourd’hui un terrain fertile pour les investisseurs français souhaitant anticiper les tendances de demain.
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