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La transformation numérique des entreprises européennes avance à un rythme rapide, mais la Roumanie figure parmi les derniers pays de l’Union Européenne en termes d’adoption des technologies digitales. Selon un récent rapport d’Eurostat, en 2023, seules 59 % des entreprises de l’UE ont atteint un niveau de base d’intensité digitale, utilisant au moins quatre technologies numériques essentielles comme l’intelligence artificielle ou le commerce électronique. Cependant, en Roumanie, 72,1 % des entreprises affichent encore un niveau extrêmement bas d’intensité digitale, plaçant le pays, aux côtés de la Bulgarie, au bas du classement européen.

Ce retard est particulièrement préoccupant pour les PME, qui représentent l’épine dorsale de l’économie roumaine. Alors que 58 % des petites et moyennes entreprises (PME) de l’UE atteignent un niveau de base d’intensité digitale, seules 4,4 % d’entre elles affichent un niveau extrêmement élevé. Cette situation contraste fortement avec les grandes entreprises, où 91 % ont déjà atteint ce niveau de base, démontrant que la taille joue un rôle crucial dans la capacité d’adaptation aux nouvelles technologies.

L’UE a fixé un objectif ambitieux pour 2030

Pour les PME roumaines, cette transition numérique n’est pas seulement un défi, mais aussi une opportunité. À l’heure où l’Union Européenne se fixe des objectifs ambitieux dans le cadre de sa stratégie numérique pour 2030, les entreprises roumaines se doivent de rattraper leur retard. En effet, l’UE aspire à ce que plus de 90 % des PME atteignent un niveau de base d’intensité digitale d’ici 2030.

Les technologies numériques comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou encore l’e-commerce ne sont plus des options, mais des impératifs pour assurer la compétitivité des entreprises. En Roumanie, des fonds européens et des programmes d’accompagnement sont déjà en place pour aider les PME à accélérer leur transformation numérique, en particulier dans un contexte post-pandémique où le digital est devenu essentiel à la survie des entreprises.

Un marché à conquérir

La faible intensité digitale observée en Roumanie offre cependant des opportunités aux entreprises françaises désireuses d’investir ou de collaborer avec des partenaires locaux pour favoriser la transformation numérique. Le marché roumain, en plein développement, présente un potentiel énorme pour les entreprises spécialisées dans les solutions digitales, les services cloud, et l’intelligence artificielle.

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La Roumanie a récemment vu son rating de dette souveraine reconfirmé à BBB-/F3 par l’agence de notation Fitch, avec une perspective stable pour la dette à long et court terme. Cette évaluation positive, bien que modérée, est un signal fort pour les entreprises étrangères, notamment françaises, intéressées par des investissements dans un environnement relativement sûr et stable.

Selon Fitch, cette reconfirmation est soutenue par le statut de membre de l’Union Européenne de la Roumanie, ainsi que par les flux de capitaux provenant de l’UE qui renforcent la convergence des revenus, la stabilité macroéconomique et le financement externe du pays. En dépit des défis actuels, tels que des déficits budgétaires importants et une dette publique en hausse, l’économie roumaine continue de croître, avec des prévisions de croissance de 2,5 % en 2024.

Des investissements grâce aux fonds européens

Pour les investisseurs, cette stabilité représente une opportunité à ne pas négliger. Grâce aux fonds européens, la Roumanie a atteint un niveau record d’investissements publics, soutenant des secteurs stratégiques pour le développement national. Ces fonds, issus notamment du Cadre Financier Pluriannuel (2021-2027) et du Plan de Relance et de Résilience, permettent de stimuler l’économie et d’améliorer les infrastructures, ouvrant la voie à des projets prometteurs pour les entreprises françaises.

Un réduction des déficits nécessaire

Cependant, Fitch met en garde contre la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques. Bien que la perspective reste stable, la gestion des déficits budgétaires et du compte courant doit être contrôlée afin de maintenir cette évaluation positive. La réduction des déficits est cruciale pour maintenir la confiance des investisseurs et garantir la résilience économique à long terme. Si la Roumanie parvient à réduire son endettement tout en améliorant ses finances publiques, son rating pourrait même être revu à la hausse.

À l’inverse, un manque de consolidation fiscale ou une aggravation des déficits pourrait entraîner une dégradation de la note, affectant ainsi l’attractivité du pays sur les marchés financiers.

Pour les entreprises françaises cherchant à pénétrer ou à renforcer leur présence sur le marché roumain, cette note stable, associée aux opportunités d’investissement soutenues par les fonds européens, constitue un contexte favorable pour développer des projets dans divers secteurs, allant des infrastructures à l’innovation technologique.

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En 2024, la Roumanie s’est affirmée comme un acteur clé dans le secteur des exportations de céréales en Europe. Selon les données publiées par la Commission Européenne, le pays a exporté 1,72 million de tonnes de blé tendre au cours des deux premiers mois de la saison 2024/25, ce qui en fait le plus grand exportateur de l’Union Européenne pour cette période.

Cette performance remarquable place la Roumanie devant des pays traditionnellement forts dans ce secteur comme la Lituanie (620 000 tonnes), la Bulgarie (550 000 tonnes), ainsi que des poids lourds comme l’Allemagne et la France, qui ont chacune exporté 500 000 tonnes de blé.

Une chute de 23% par rapport à 2023

Cependant, malgré ces résultats prometteurs, les exportations de blé tendre de l’UE dans son ensemble ont chuté de 23 % par rapport à l’année précédente, totalisant 4,82 millions de tonnes contre 6,25 millions de tonnes pour la même période en 2023/24. Cette baisse est attribuée à des conditions climatiques défavorables et à une compétition accrue sur le marché mondial, notamment de la part de pays non membres de l’UE.

La Roumanie conduit également l’UE dans la production de maïs et d’orge

La Roumanie s’illustre également dans l’exportation d’autres cultures comme l’orge et le maïs. En effet, elle a exporté 824 640 tonnes d’orge et 104 169 tonnes de maïs au début de la saison 2024/25, consolidant ainsi sa position de premier exportateur de ces céréales au sein du bloc communautaire.

Du côté des importations, l’UE a maintenu des niveaux stables pour le blé tendre avec 1,373 million de tonnes importées, tandis que les importations de maïs ont bondi de 20 %, atteignant 3,848 millions de tonnes, l’Ukraine étant le principal fournisseur.

La domination de la Roumanie sur le marché des céréales présente une opportunité stratégique pour les entreprises françaises cherchant à diversifier leurs partenariats et à optimiser leurs approvisionnements en matières premières agricoles. De plus, les dynamiques du marché européen offrent un terrain propice pour les échanges commerciaux et la collaboration inter-étatique.

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