Recyclage en Roumanie : un retard coûteux qui peut bénéficier aux acteurs du secteur

La gestion des déchets en Roumanie reste un défi majeur en 2025. Avec un taux de recyclage des déchets municipaux d’environ 12 %, le pays est encore loin des objectifs européens en matière d’économie circulaire. Malgré des initiatives comme le Système de Garantie-Retour (SGR) et un nombre croissant de contrôles environnementaux, les problèmes de collecte, de traitement et de recyclage des déchets persistent, entraînant des pénalités financières importantes pour l’État roumain.
Un système de gestion des déchets en difficulté
Selon la Garde Nationale de l’Environnement (GNM), la gestion des déchets en Roumanie se heurte à plusieurs obstacles :
- Un taux de recyclage municipal très bas, loin des standards européens.
- Des fraudes et des recyclages fictifs, qui faussent les chiffres officiels.
- Une législation dépassée, nécessitant des mises à jour pour s’adapter aux défis environnementaux actuels.
- Des infrastructures insuffisantes pour le traitement des déchets, obligeant une grande partie des déchets à être stockée sans traitement préalable.
En 2024, la GNM a mené 48 000 inspections et imposé des sanctions totalisant 26 millions d’euros, tout en identifiant de nombreuses vulnérabilités législatives.
Un coût financier élevé pour le non-respect des normes
Le manque d’actions concrètes pour améliorer la gestion des déchets a déjà coûté un milliard d’euros à la Roumanie sous forme de taxe sur le plastique non recyclé imposée par l’Union européenne. De plus, le pays a récemment payé trois millions d’euros supplémentaires pour non-conformité aux règles européennes concernant le traitement des déchets industriels dangereux et non dangereux.
La Commission européenne et la Cour de justice de l’UE s’interrogent désormais sur l’absence de traitement des déchets avant leur mise en décharge dans certaines zones du pays. Cette situation pourrait entraîner de nouvelles procédures d’infraction et des amendes supplémentaires pour la Roumanie.
Qui doit assumer le coût des pénalités ?
Face à ces sanctions financières, une réflexion s’impose sur qui doit supporter ces coûts :
- Les producteurs, via la Responsabilité Élargie du Producteur (REP).
- Les municipalités, responsables de la gestion des déchets locaux.
- L’État roumain, qui doit répondre aux obligations européennes.
Cette question devient d’autant plus pressante que la Roumanie fait face à une nouvelle procédure d’infraction liée à la directive sur les plastiques à usage unique (Single-Use Plastic).
Une modernisation nécessaire pour éviter de nouvelles sanctions
Si le pays veut éviter de futures amendes, il doit accélérer la modernisation de son système de gestion des déchets. Cela implique :
- L’amélioration des infrastructures de tri et de recyclage, avec des investissements ciblés.
- Le renforcement des contrôles et des sanctions contre les infractions environnementales.
- La sensibilisation et l’éducation du public pour encourager la collecte sélective.
- Une meilleure collaboration entre les entreprises, les collectivités locales et les autorités centrales pour mettre en place des solutions durables.
Un enjeu stratégique pour les entreprises du secteur environnemental
Avec les défis actuels et les exigences de l’UE, le marché roumain offre des perspectives aux entreprises spécialisées dans :
- Le recyclage et la gestion des déchets industriels et municipaux.
- Les technologies de traitement et valorisation des déchets.
- Le conseil en conformité environnementale et économie circulaire.
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