50 % de gaspillage en moins d’ici 2030 : la Roumanie doit accélerer

Chaque année, l’Union européenne jette jusqu’à 10 % des aliments produits, soit 132 kg par habitant. En Roumanie, ce chiffre atteint 2,5 millions de tonnes, l’équivalent de 150 kg par personne.
Face à cette situation, l’UE a fixé un objectif clair : réduire de 50 % le gaspillage alimentaire d’ici 2030, un impératif désormais inscrit dans la législation européenne et transposé dans la loi roumaine (Legea 49/2024).
👉 Pour les entreprises françaises de l’agroalimentaire, du retail ou de la restauration, il s’agit d’un marché en transformation, où conformité réglementaire, innovation et nouveaux modèles économiques sont désormais incontournables.
Un cadre réglementaire en pleine évolution
Depuis 2024, la législation roumaine impose aux acteurs de la chaîne alimentaire (producteurs, transformateurs, distributeurs, HORECA) :
- la mise en place d’un plan de prévention du gaspillage ;
- la vente à prix réduit des produits proches de la date limite ;
- la dons alimentaires aux associations et banques alimentaires ;
- la valorisation des invendus via l’alimentation animale, le compost ou le biogaz.
Les entreprises qui adoptent ces pratiques bénéficient également de facilités fiscales. À partir de 2026, elles devront rapporter annuellement les quantités gaspillées ou redistribuées, renforçant ainsi la transparence et le contrôle.
Impacts directs pour les secteurs agroalimentaire et HORECA
Les données montrent que les restaurants et la consommation domestique urbaine sont les principaux responsables (8,6 % et 6,5 % des pertes). Les causes sont multiples :
- portions trop grandes,
- excès de production,
- mauvaise gestion des stocks.
Pour le secteur HORECA, une nouvelle obligation est en place : les clients doivent pouvoir emporter gratuitement leurs restes, correctement emballés.
Pour les producteurs et distributeurs, la priorité est désormais à l’optimisation des processus logistiques et technologiques afin de réduire les pertes tout au long de la chaîne.
Les entreprises françaises peuvent se positionner avec des solutions : logiciels de gestion des stocks, emballages intelligents, services de valorisation des biodéchets, ou encore technologies de suivi et traçabilité.
Opportunités pour les entreprises françaises
La transition vers une alimentation plus durable en Roumanie ouvre plusieurs leviers stratégiques :
- Exporter des technologies anti-gaspillage (capteurs, IA, plateformes de gestion).
- Investir dans la valorisation (biogaz, compostage, upcycling alimentaire).
- Développer des partenariats HORECA pour accompagner la conformité réglementaire.
- Créer des synergies avec les ONG locales pour les dons alimentaires et la sensibilisation.
Les acteurs français disposent d’un avantage compétitif grâce à leur expérience en solutions circulaires et durables, déjà déployées en France et en Europe de l’Ouest.
La lutte contre le gaspillage alimentaire en Roumanie est à la fois une obligation réglementaire et un marché émergent. Les entreprises françaises de l’agroalimentaire, du retail et de la restauration peuvent y trouver un terrain d’innovation et de croissance, en proposant des solutions adaptées aux besoins locaux.
Notre cabinet accompagne les entreprises françaises dans leur implantation en Roumanie, l’adaptation aux nouvelles réglementations et le développement de solutions durables. Contactez-nous pour identifier vos leviers de croissance.