L’année budgétaire roumaine, en 2021, s’est clôturé avec un déficit de 20 milliards d’euros. Cette somme correspond à 6,72% du PIB. Bien que cela corresponde à deux fois la valeur imposée par le traité de Maastricht (3%), une nette amélioration est constatée par rapport à l’année 2020. En effet, la Roumanie a alors fait face à un déficit budgétaire de 25 milliards d’euros, soit 9,61% de son PIB. 

Le ministre des Finances, Adrian Câciu, explique que cette évolution budgétaire en 2021 a été déterminée par :

• La croissance des revenus budgétaire de 1,4% du PIB, influencé par la dynamique de l’encaissement de la TVA et de l’impôt sur les profits. 
• La réduction des dépenses budgétaires de 1,5% du PIB, avec comme motif principaux les réductions des dépenses salariales et d’assistance sociale.

Le reste de cette baisse du déficit budgétaire s’explique également par la forte réduction des aides de l’Etat qui avait soutenu les secteurs d’activité touchés par la pandémie en 2020. 2021 étant une année de début de relance, les entreprises reprenait pour la plupart une activité normale. 

Une forte croissance dans les années à venir

Les aides de l’Etat vont se transformer dès cette année 2022 en financement à la relance et à la croissance. Douze programmes de développement des entreprises seront introduits (voir notre article). 

Le plan de relance de 30 milliards d’euros validé par l’Europe devrait également s’étendre jusqu’en 2030 et permettre au pays de conserver une croissance annuelle de plus de 5%. La Roumanie, et les pays de l’Est en général, profites d’une tendance à la relocalisation européenne de l’industrie. Cette relocalisation se fera de manière graduée et devrait permettre à ces pays de redevenir de vraies puissances industrielles dans les prochaines années. 

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Le ministère de l’économie roumain lance un appel à projets de 500M€ destiné à l’industrie microélectronique. Cet appel concerne les entreprises, mais également les centres universitaires, et s’encadre dans le plan national de redressement et de résilience. 

Les projets pourront être déposé jusqu’au 7 février 2022, après quoi, tout dossier sera systématiquement refusé.

Cet important projet d’intérêt commun européen dans la microélectronique et les technologies de communication s’adresse aussi bien aux grandes entreprises, qu’aux PME et aux entreprises nouvellement créées. Ces entreprises, en tant que participantes directes, peuvent s’associer avec des centres de recherche (institut, université, etc.) qui seront considérés comme participants indirects. 

Tous les postulants devront faire partie de la chaîne de valorisation de la microélectronique, de la recherche de matière première, jusqu’à leur utilisation, traitement et recyclage. Les projets qui bénéficieront d’un soutien financier devront être innovant, et permettre l’avancée du développement de la technologie, ce qui peut inclure les investissements nécessaires à la réalisation des premières applications industrielles.

Ministère de l’économie de Roumanie

D’après la source citée, les postulants devront déposer leur dossier en langue anglaise, au plus tard le 7 février 2022 à 10h. 

Cet appel à projets s’encadre dans le plan de relance de la Roumanie, validé par l’Union Européenne à hauteur de 30 milliards d’euros d’ici 2030. Ce type de projets visent à innover, et surtout à créer de la croissance pérenne pour le pays. 

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Le ministre de l’entreprenariat et du tourisme, Constantin-Daniel Cadariu, a annoncé son intention de lancer 12 programmes qui viendront soutenir les PME et les entreprises du tourisme. Ces programmes devront être conçus à l’aide des entreprises.

« Je souhaite renforcer le dialogue social avec tous les participants aux réunions de conception de ces programmes et projets, affirme le ministre. Afin que ces derniers conduisent au développement des destinations touristiques attractive et à un milieu entrepreneurial compétitif et fonctionnel sur le long terme. » (source : AGERPRES)

En plus du paiement des programmes de soutien déjà lancés ces deux dernières années pour faire face à la crise économique, le ministre souhaite donc lancer le chantier de douze autres programmes sur une seule année. « Je désire qu’ils aient des groupes bien ciblés pour lesquels les résultats seront durables. Du programme comme la « StartUp Nation » pour les jeunes, jusqu’au investissement pour les domaines skiables, nous en sommes au stade du dialogue social auquel nous devons définir clairement les politiques publiques qui seront à la base des nouvelles lignes de financement, nationales ou européennes. »

L’un des problèmes pointés du doigt est le manque d’un cadre législatif cohérent pour les incubateurs d’entreprises et pour les organisations de management touristiques. Des pistes de réflexion sont également étudiées pour rendre les entreprises du domaine touristique éligibles aux aides à la digitalisation des entreprises. 

En septembre 2021, un plan de relance de 30 milliards d’euros a été approuvé par l’Europe pour la Roumanie. Ces financements serviront à améliorer le milieu des affaires et à développer une croissance durable. Les programmes imaginés par le ministre rentreront dans ce plan et seront donc partiellement financés par l’Europe. 

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Les derniers pronostics de la Commission Européenne sur la croissance des pays membre de l’UE place la Roumanie en tête pour l’année 2021. 

« Les pronostics d’été de la Commission Européenne ont été publié et confirme le fait que notre pays est sur la bonne route », a expliqué Alexandru Nazare, ex-ministre des finances, révoqué le lendemain de cette annonce pour un désaccord budgétaire avec le reste du gouvernement. 

La croissance économique de la Roumanie devrait donc atteindre une croissance de 7,4%, devant l’Irlande (7,2%) et la Hongrie (6,3%). La moyenne européenne, quant à elle, devrait se situer autour de 4,8%. 

Les mecs pronostics effectués au printemps ne plaçaient la Roumanie qu’à 5,2%. Il s’agit d’une confirmation que l’économie de ce pays d’Europe de l’Est va dans le bon sens. 

Par ailleurs, cette croissance devrait également se poursuivre en 2022 avec une croissance attendue de 4,9%. 

Ces estimations devront toutefois être confirmées dans les faits. Pour cela, le gouvernement roumain devra maintenir un équilibre budgétaire en ce qui concerne les dépenses publiques. Il sera également impératif que l’Etat et les entreprises soient capable d’absorber les fonds européens mis à leur disposition dans des projets structurants. 

La confiance des consommateurs et entrepreneurs au beau fixe

Jusqu’à présent, la confiance des consommateurs et des entrepreneurs est restée solide dans la situation économique du pays. Une forte consommation privée est attendue, soutenue par la levée des restrictions, spécialement dans les domaines durement impactés par la pandémie comme le divertissement ou le secteur HORECA. Cette consommation forte sera soutenue par une croissance relativement solide des salaires qui ont été observés dans les premiers mois de l’année. 

Les investissements, quant à eux, resteront importants dans la période 2021-2022, soutenu aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. La croissance continue des commandes suggère que l’activité industrielle va s’étendre dans les mois à venir. Les exports sont en voie d’amélioration avec le redressement des principaux partenaires commerciaux de la Roumanie. 

Plus que les autres pays européens, et notamment ceux de l’Est, la Roumanie a été capable de se relancer de manière rapide. Cette croissance se ressent sur l’ensemble des secteurs économiques. Le pays devrait notamment bénéficier des effets de la volonté du secteur privé de relocaliser les productions en Europe. 

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