Face à la crise que traverse l’industrie mondiale, les coûts de production ne cessent de grimper en flèche partout dans le monde. Concernant la Roumanie, l’Institut National des Statistiques a livré son verdict. Entre février 2021 et février 2022, les coûts de production ont augmenté de 43,8%.
Point positif toutefois, cette hausse semble se ralentir sur les derniers mois. Entre janvier et février 2022, par exemple, la hausse des coûts de production n’a été que de 1,6%.
Si l’on prend les industries par secteur, c’est bien évidemment l’industrie énergétique qui a vu le plus ses coûts de production s’envoler. En un an, la hausse est estimée en Roumanie à 129%. L’industrie des biens intermédiaires a également connu une augmentation de ses coûts importantes (30,87%), ce qui impacte grandement les prix des produits finis.
Les secteurs relativement épargnés se retrouvent dans l’industrie des biens de capitaux (+10,8%) et l’industrie des biens de consommation (+9,65%).
La situation géopolitique actuelle ne devrait pas arranger les choses dans toute l’Europe. L’impact sur la Roumanie devrait être plus limité. Ce pays est dans le top 3 des pays les plus indépendants d’un point de vue énergétique en Europe. Les sanctions actuelles et futures contre la Russie sur l’énergie ne mettront donc pas en péril l’activité économique du pays.
La Roumanie est le plus gros producteur de maïs d’Europe sur les dernières années (15 millions de tonnes en moyenne), avec toutefois un important déficit de rendement face à des pays plus avancé sur le plan technologique.
« Dans la dernière décennie, le rendement de la Roumanie a été de 4,9 tonnes par hectare. A titre de comparaison, l’Espagne produit 11 tonnes de maïs par hectare, l’Italie 10 tonnes et la France 9 tonnes », explique Cristina Cionga, directrice pour les affaires européennes de l’Association des producteurs de maïs en Roumanie. Cela s’explique clairement par une différence technologique immense.
L’amélioration des systèmes d’irrigation, des tests et de la recherche de graines plus résistantes permettrait au pays d’améliorer grandement sa productivité et son rendement sur l’espace. Un rendement doublé (comme celui de la France par exemple) permettrait à la Roumanie se s’assoir définitivement en tant que leader dans ce type d’agriculture.
Le pays est également confronté depuis quelques années à des épisodes de sécheresse qui affectent la production de maïs du pays.
Afin d’améliorer ses performances, le pays compte s’appuyer sur des aides européennes mais également sur un tissu associatif actif promouvant l’agriculture et son amélioration.
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L’association roumaine des industries du bois profite de la fin d’année pour évoquer quelles sont les perspectives pour une industrie au potentiel immense. C’est en tout cas ce que rapporte le président de l’association auprès de l’agence de presse roumaine AGERPRES.
« Le potentiel du secteur forestier pour soutenir le développement économique et pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques est immense. Pourtant, ce potentiel est gaspillé par les blocages imposés sur le marché des ressources forestières, et par le manque de financement pour le secteur dans le Plan National Stratégique 2023-2027 », affirme Cătălin Tobescu, président de l’association Prolemn.
L’association pointe du doigt une mesure gouvernementale visant à protéger les ressources forestières roumaine, pour lesquels un trafic illégale se poursuite depuis de nombreuses années. Cela se traduit par des quotas qui englobe à la fois le bois à destination commercial ainsi que le bois utiliser pour la consommation propre des propriétaires d’espace forestier. « Il ne se récolte qu’un million de mètres cubes de bois alors que le potentiel est de 5 millions de mètres cubes. Cela entraîne un déficit artificiel des ressources forestières sur le marché ».
Les propriétaires ne pouvant tailler leurs propres bois de chauffage sont obligés d’acheter ce bois. Face au besoin de bois de chauffage, les réserves destinées à un usage commerciale autre sont employées. Les prix augmentent alors dans ces deux catégories. 3,5 millions de foyer roumain chauffe à l’heure actuelle leurs habitations au bois.
Investir dans une ressource renouvelable
« Les finances des pays européens ont du mal à faire face aux mesures de soutien quand il est question d’énergie thermique ou électrique ». Pour la Roumanie, l’association Prolemn avance que le coût d’aide aux- maintien des prix pour le gaz et l’électricité coûtera jusqu’à 3 milliards d’euros. « Des subventions qui soutiennent les énergies fossiles en grande partie gaspillée dans le paiement du prix élevé des taxes carbones. » L’association prône au contraire les investissements dans le bois, dont les ressources sont renouvelables.
Pour cela, la Roumanie devrait dans un premier temps allouer plus d’argent dans la gestion durable des forêts. WWF Roumanie pointe justement du doigt que seul 0,46% de la somme allouée au Plan National Stratégique est lié à la protection et au renouvellement des forêts.
L’industrie du bois est réellement stratégique pour le pays et pour sa production. De nombreuses entreprises se tournent vers la Roumanie comme solution européenne à leurs besoins. L’amélioration de cette industrie et de l’implication de l’Etat permettrait aux entreprises étrangères de bénéficier de produits de qualité à un prix accessible face à une production dans leur pays.
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