L’immense potentiel de l’industrie forestière roumaine

industrie forestière roumaine

L’association roumaine des industries du bois profite de la fin d’année pour évoquer quelles sont les perspectives pour une industrie au potentiel immense. C’est en tout cas ce que rapporte le président de l’association auprès de l’agence de presse roumaine AGERPRES.

« Le potentiel du secteur forestier pour soutenir le développement économique et pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques est immense. Pourtant, ce potentiel est gaspillé par les blocages imposés sur le marché des ressources forestières, et par le manque de financement pour le secteur dans le Plan National Stratégique 2023-2027 », affirme Cătălin Tobescu, président de l’association Prolemn. 

L’association pointe du doigt une mesure gouvernementale visant à protéger les ressources forestières roumaine, pour lesquels un trafic illégale se poursuite depuis de nombreuses années. Cela se traduit par des quotas qui englobe à la fois le bois à destination commercial ainsi que le bois utiliser pour la consommation propre des propriétaires d’espace forestier. « Il ne se récolte qu’un million de mètres cubes de bois alors que le potentiel est de 5 millions de mètres cubes. Cela entraîne un déficit artificiel des ressources forestières sur le marché ». 

Les propriétaires ne pouvant tailler leurs propres bois de chauffage sont obligés d’acheter ce bois. Face au besoin de bois de chauffage, les réserves destinées à un usage commerciale autre sont employées. Les prix augmentent alors dans ces deux catégories. 3,5 millions de foyer roumain chauffe à l’heure actuelle leurs habitations au bois. 

Investir dans une ressource renouvelable

« Les finances des pays européens ont du mal à faire face aux mesures de soutien quand il est question d’énergie thermique ou électrique ». Pour la Roumanie, l’association Prolemn avance que le coût d’aide aux- maintien des prix pour le gaz et l’électricité coûtera jusqu’à 3 milliards d’euros. « Des subventions qui soutiennent les énergies fossiles en grande partie gaspillée dans le paiement du prix élevé des taxes carbones. » L’association prône au contraire les investissements dans le bois, dont les ressources sont renouvelables. 

Pour cela, la Roumanie devrait dans un premier temps allouer plus d’argent dans la gestion durable des forêts. WWF Roumanie pointe justement du doigt que seul 0,46% de la somme allouée au Plan National Stratégique est lié à la protection et au renouvellement des forêts.

L’industrie du bois est réellement stratégique pour le pays et pour sa production. De nombreuses entreprises se tournent vers la Roumanie comme solution européenne à leurs besoins. L’amélioration de cette industrie et de l’implication de l’Etat permettrait aux entreprises étrangères de bénéficier de produits de qualité à un prix accessible face à une production dans leur pays. 

Vous avez un projet lié au bois et souhaitez en apprendre plus sur les opportunités qui vous attendent en Roumanie ? Contactez-nous en remplissant ce formulaire afin que nous puissions vous rappeler. 

Source : AGERPRES

Read More
Minsk, Belarus -June 6, 2019 A pile of extruded plastic bottles at a garbage collection plant. Sorting and recycling plastic

Roumanie : Programme national de consigne pour améliorer le recyclage

Programme national de recyclage en Roumanie

La Roumanie s’apprête à mettre en place un système de consigne pour les bouteilles et canettes. Ce projet, d’ampleur nationale, devrait être effectif dans 18 mois et nécessite une l’implémentation d’une logistique colossale.

C’est un projet d’autant plus ambitieux que la gestion des déchets est un véritable fléau en Roumanie, souvent pointée du doigt par l’Europe (voir notre article : Les opportunités du secteur de l’environnement en Roumanie).

Le ministre roumain de l’environnement, Mircea Fechet, a annoncé qu’à présent « 6 milliards de canettes ou de bouteilles sont enfouies chaque année dans les décharges. Nous mettons de la terre dessus et nous les laissons en héritage à nos enfants ».

Un système peu contraignant pour les consommateurs

Ce nouveau système de consigne impliquera une taxe de 50 bani (10 centimes d’euros) sur chaque canette ou bouteille. Même si ce prix peut paraître insignifiant, cela représente tout de même 20% du prix d’une canette de soda classique en Roumanie.

Le vrai tour de force sera réalisé au moment du retour des emballages, une fois le produit consommé. Les Roumains pourront se rendre dans n’importe quel magasin de quartier, sans avoir le ticket de caisse, et récupérer la somme payée initialement.

En plus d’être une initiative essentielle pour l’environnement, de nombreux emplois seront créés pour assurer le recyclage de ces emballages. Cette transformation en matière première pourra servir à d’autres entreprises pour produire de nouveaux biens.

Source : Adevarul

Read More
Vector ecology concept. Water pollution. Factory plant.

Analyse : Les opportunités du secteur de l’environnement en Roumanie

Pollution roumanie

L’application des normes européennes poussent régulièrement les Etats membres à faire évoluer leurs structures afin de s’adapter. Cela implique donc des opportunités pour les acteurs des marchés concernés, qui peuvent appuyer les Etats grâce à leur expertise.

La Roumanie est souvent pointée du doigt par la Commission Européenne pour le non-respect de certaines de ces normes. Si ce pays de l’Europe de l’Est ne se conforme pas, cela se traduira inévitablement par des pénalités de plus en plus lourdes. Voici quelques sujets pour lesquels la Roumanie a été averti par la Commission Européenne et pour lesquels des investissements seront nécessaires.

Mettre en place un programme de lutte contre la pollution

Premier chapitre sur lequel la Roumanie accumule un retard certain face aux autres membres de l’UE, la diminution de la pollution atmosphérique. La Commission a demandé à la Roumanie, mais également à la Grèce, d’adopter un programme national de contrôle de la pollution de l’air. L’objectif étant d’atteindre un niveau de qualité de l’air qui ne génère pas un impact significatif sur la santé humaine et sur l’environnement. Dans le cas où ces deux pays ne se conforment pas, la Court de Justice Européenne pourra être saisie. Les entreprises développant des solutions de contrôle et de régulation de la pollution auront toutes leurs chances de bénéficier de la mise en place d’un tel plan (source : https://www.agerpres.ro/economic-intern/2020/10/30/comisia-cere-greciei-si-romaniei-sa-adopte-programe-nationale-de-control-al-poluarii-atmosferice–600536).

Améliorer de toute urgence la gestion des déchets

Il s’agit là d’un des sujets environnementaux les plus urgents concernant la Roumanie. La gestion des déchets roumain était déjà au cœur des discussions lors de l’adhésion de ce pays de l’Est à L’UE. Or, les améliorations ne se sont pas faites suffisamment rapidement. Au point que la Commission européenne met la pression sur l’Etat roumain sur la fermeture et la réhabilitation écologique de 15 décharges illégales. La Roumanie avait jusqu’en juillet 2019 pour fermer 101 dépôts illégaux. Seuls 86 ont été à ce jour réhabilité. Toutefois, la fermeture de ces décharges illégales ne propose pas une solution pour la gestion des déchets. Là encore, des opérateurs privés profitent de ce contexte européen pour apporter des solutions (source : https://www.agerpres.ro/economic-intern/2020/10/30/decizie-de-infringement-romania-are-la-dispozitie-doua-luni-ca-sa-inchida-si-sa-reabiliteze-depozitele-de-deseuri-ilegale–600560)

Deux mois pour remédier aux déficiences du traitement des eaux

La Commission Européenne a adressé une lettre à la Roumanie pour le non-respect des normes européennes concernant le traitement des eaux urbaines résiduaires. Le pays dispose de deux mois pour remédier à cette situation. Cela passerait par une obligation des grandes villes roumaines de prévoir l’infrastructure nécessaire pour la collecte et le traitement des eaux usées. Plusieurs agglomérations sont concernées, certaines ayant fait des efforts, mais jugés insuffisants par la Commission (source : https://www.agerpres.ro/economic-intern/2020/10/30/decizie-de-infringement-romania-are-la-dispozitie-doua-luni-ca-sa-remedieze-deficientele-privind-tratarea-apelor-urbane-reziduale–600526).

Vous avez une expertise dans l’un de ces domaines et souhaitez accompagner la Roumanie dans sa transition écologique ? Eastrategies vous accompagne dans votre implantation et votre réussite à l’international. Pour cela, contactez-nous.

Read More

Les dépenses de la Roumanie pour l’environnement

déchets roumanie

Les dépenses pour la protection de l’environnement en Roumanie ont été de près de 3,3 milliards d’euros en 2019, d’après l’Institut National de Statistiques. Même si la somme peut paraître dérisoire face aux dépenses de la France (68 milliards rien qu’en 2017), les efforts consentis par le pays d’Europe de l’Est représentent 1,5% du PIB national.

Les plus grandes dépenses ont été enregistrées dans le domaine de la gestion des déchets (42%), suivi par la protection de l’air et du climat (19,8%) et la gestion des eaux (19,7%).

La gestion des déchets des producteurs spécialisés a représenté la plus grande part de ces dépenses en ce qui concerne les déchets. Cette activité représente à elle seule 73,1%. Bien que la Roumanie investisse de plus en plus dans cette gestion, l’Europe pointe souvent du doigt des carences dans ce domaine (voir article : https://fr.euronews.com/2020/02/14/gestion-des-dechets-la-roumanie-cancre-de-l-europe).

Alors qu’en France, l’administration n’assume que 24% des dépenses liées à l’environnement (49% les entreprises et 26,6% les ménages), l’investissement de la Roumanie représente 54,6% des dépenses. Le reste étant assumé par les entreprises non-spécialisées (32,9%) et spécialisées (12,5%).

La Roumanie devra trouver des solutions pour se conformer aux exigences européennes et gérer au mieux ses dépenses environnementale. Dans ce domaine, les entreprises privées innovantes auront une carte à jouer. Des fonds européens n’attendent que d’être utilisés pour répondre à ce besoin.

Source : AGERPRES

Read More