Face à la crise que traverse l’industrie mondiale, les coûts de production ne cessent de grimper en flèche partout dans le monde. Concernant la Roumanie, l’Institut National des Statistiques a livré son verdict. Entre février 2021 et février 2022, les coûts de production ont augmenté de 43,8%.
Point positif toutefois, cette hausse semble se ralentir sur les derniers mois. Entre janvier et février 2022, par exemple, la hausse des coûts de production n’a été que de 1,6%.
Si l’on prend les industries par secteur, c’est bien évidemment l’industrie énergétique qui a vu le plus ses coûts de production s’envoler. En un an, la hausse est estimée en Roumanie à 129%. L’industrie des biens intermédiaires a également connu une augmentation de ses coûts importantes (30,87%), ce qui impacte grandement les prix des produits finis.
Les secteurs relativement épargnés se retrouvent dans l’industrie des biens de capitaux (+10,8%) et l’industrie des biens de consommation (+9,65%).
La situation géopolitique actuelle ne devrait pas arranger les choses dans toute l’Europe. L’impact sur la Roumanie devrait être plus limité. Ce pays est dans le top 3 des pays les plus indépendants d’un point de vue énergétique en Europe. Les sanctions actuelles et futures contre la Russie sur l’énergie ne mettront donc pas en péril l’activité économique du pays.
L’Europe de l’Est est devenu le fer de lance, pour l’Union Européenne, de l’industrie des batteries électriques destinées à l’électromobilité.
« La Hongrie est devenue le leader européen de la production de batterie », a affirmé en janvier le ministre hongrois de l’extérieur », Peter Szijjarto. Cette déclaration fait suite à l’annonce la société sud-coréenne SK Innoation, de la construction en Hongrie de la plus grande usine de fabrication de batteries électriques en Europe pour une valeur de près de deux milliards d’euros. Il s’agira de la troisième usine de l’entreprise dans ce pays.
La Hongrie n’est pas le seul pays de l’Europe de l’Est a s’impliquer dans cette nouvelle tendance de la mobilité. La Pologne ne compte pas moins de 61 usines de fabrications de batteries électriques. Elle se classe à la 3e place européenne derrière l’Allemagne (79 usines) et l’Italie (67 usines).
« La Pologne est arrivée dans le top des fournisseurs de l’industrie des voitures électriques. Elle est le cinquième producteur de composants et de batteries lithium-ion pour les voitures en Europe », expose Jan Wisnewski de l’association polonaise pour l’e-mobilité. Et ce n’est pas fini. L’entreprise suédoise Northvolt, qui souhaite devenir le concurrent direct de Tesla en matière de stockage d’énergie, va investir 165 millions d’euros dans leur usine de fabrique de batteries de Gdansk pour en faire l’une des plus grandes d’Europe.
Une bataille qui se disputera entre 3 pays spécialisés dans l’industrie automobile
Dans la course à la production de batterie pour le secteur automobile, qui sera en plein boom ces prochaines années, la Hongrie dispose toutefois de l’avantage de la présence des lignes de productions des grands constructeurs automobiles allemands, mais également du constructeur Suziki. La Pologne n’est toutefois pas en reste avec les marques Volkswagen, Fiat, Toyota et Opel.
Un autre acteur, moins connu dans le secteur automobile, mais parmi les groupes les plus puissants du monde, a annoncé un investissement de 700 millions d’euros dans l’extension de son usine de batterie électriques pour automobile. Il s’agit de l’entreprise sud-coréenne Samsung. Son concurrent, toujours Sud-Coréen, LG, est quant à lui présent en Pologne. LG vient également d’annoncer un nouvel investissement de 300 millions d’euros pour son usine polonaise.
La Slovaquie, acteur incontournable de la production automobile en Europe, a pris un léger retard face à la Hongrie et à la Pologne dans cette course à l’électro-mobilité. Mais des investissements sont à attendre, de la part des américains de Wildcat Discovery Technologies par exemple.
L’Europe de l’Est est depuis longtemps impliqué dans l’industrie européenne de la mobilité. L’ensemble des ces annonces d’investissements montre qu’elle n’a pas raté le virage de l’électrique et qu’elle se prépare à participer à un futur plus vert pour l’industrie automobile.
Vous avez un projet lié à l’électro-mobilité ? N’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous présenter les opportunités que vous offrirons les pays de l’Europe de l’Est.
Les particuliers roumains produisant de l’énergie électrique à leur domicile profitent d’une nouvelle série d’avantages accordés par l’Autorité Nationale de la Réglementation dans les domaines Energétiques (ANRE).
L’ANRE a décidé en ce début d’année 2021 de réviser le guide pour les particuliers-producteurs qui commercialisent l’énergie électrique au prix réglementé. Ces modifications visent les personnes ayant une centra de production d’énergie renouvelable ayant une puissance électrique de maximum 100 kW par habitation. Voici les mesures en question :
– Exemption du paiement des impôts sur les revenus obtenus de la vente de l’énergie électrique vers le fournisseur avec lequel le particulier à signé un contrat.
– Exemption du dépôt de la déclaration de revenu, nécessaire au calcul de l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales, pour les revenus liés à la vente de l’énergie électrique vers le fournisseur.
– Exemption du paiement des cotisations sociales au système public de retraite sur les revenus liés à vente de l’énergie électrique vers le fournisseur.
– Fin de l’obligation pour le particulier d’émettre une facture pour la livraison de l’énergie électrique vers le fournisseur.
– Fin de l’obligation de tenu d’un registre pour les livraisons d’énergie électrique vers le fournisseur choisi.
– Fin de l’obligation d’acquisition trimestrielle et annuelle de « certificat vert » autorisant la production, la vente et l’utilisation personne d’énergie électrique.
Autre modification de taille, la puissance maximale de l’installation pour une habitation afin de pouvoir revendre l’énergie électrique était de 27 kW. Cette limite a été repoussé à 100 kW, ce qui devrait permettre à certains particuliers équiper de vendre quatre fois plus d’électricité aux fournisseurs du réseau électrique.
Un ensemble de mesures bienvenues pour simplifier un geste positif des particuliers, qui s’était transformé en usine à gaz administrative.
Les Etats-Unis et la Roumanie ont signé en fin de semaine dernière un important contrat dans le domaine énergétique. Pour la somme de 8 milliards d’euros, les Américains accompagneront la Roumanie dans l’extension et la rénovation de l’unique centrale nucléaire du pays. Ce partenariat est stratégique pour les Etats-Unis puisque la Chine était jusqu’alors le partenaire privilégié pour le nucléaire roumain. Le contrat initialement conclut avec le pays asiatique pour l’agrandissement de la centrale de Cernavoda (Sud-Est du pays) a été résilié le 12 juin 2020.
Cette somme de 8 milliards vise à rénover le premier des deux réacteurs de la centrale (d’ici à 2027), ainsi que la construction des réacteurs 3 et 4 (d’ici à 2030). A ce projet participeront également des entreprises locales, mais également françaises et canadiennes.
Un partenariat énergétique mais également militaire
En plus de ce projet, le gouvernement américain a annoncé un paquet de financement de près de 7 milliards d’euros accordé à la Roumanie pour son développement énergétique et des infrastructures.
En échange de ces financements, la Roumanie s’apprête à accepter sur son territoire une présence militaire américaine encore plus importante. « La Roumanie, avec la Pologne, représentent des alliés essentiels dans la défense du flanc est de l’Europe contre les agressions de la Russie », a déclaré Adrian Zuckerman, ambassadeur des Etats-Unis en Roumanie.