Roumanie: accord avec le FMI et l’UE sur un déficit de 1,83% en 2015
La Roumanie a trouvé un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne sur un déficit public de 1,83% en 2015, a annoncé mardi le Premier ministre Victor Ponta à l’issue de négociations ardues avec les bailleurs de fonds.
« Nous sommes arrivés à un accord de principe sur la base duquel le gouvernement pourra envoyer le projet de budget au Parlement vendredi »
A déclaré M. Ponta lors d’une conférence de presse
Selon lui, ce projet est basé sur une croissance économique de 2,5% et un déficit de 1,83% du produit intérieur brut (PIB), soit un taux supérieur aux 1,4% que Bucarest s’était engagé auprès de Bruxelles à mettre en oeuvre en 2015.
Ces 1,83% correspondent à un déficit structurel (hors impact de la conjoncture sur la situation des finances publiques) de 1% du PIB, selon la ministre des Finances Ioana Petrescu.
Le gouvernement a notamment obtenu le feu vert pour allouer environ 6,3 milliards d’euros, soit 0,4% du PIB, pour cofinancer des projets bénéficiant de fonds européens, un secteur où la Roumanie est à la traîne parmi les pays d’Europe centrale et de l’est.
En revanche, les négociateurs de l’UE et du FMI se sont opposés à une rallonge budgétaire de 0,3% du PIB destinée à une hausse des dépenses militaires.
« La Roumanie, qui est frontalière de l’Ukraine et d’une région minée par d’autres conflits gelés, a pris des engagements lors du sommet de l’Otan, c’est pourquoi nous espérons obtenir l’accord du conseil européen sur cette question »
A précisé M. Ponta
Le chef du gouvernement social-démocrate a par ailleurs assuré que les promesses visant une indexation de 5% des retraites, une hausse en deux tranches du salaire minimum et un doublement des allocations destinées aux enfants provenant de familles défavorisées sont entérinées dans le projet de budget, qui ne prévoit « aucune hausse de taxe ni d’impôt ».
Les experts du FMI et de l’UE reviendront à Bucarest fin janvier pour une nouvelle mission d’évaluation, a précisé M. Ponta.
Sortie d’une sévère récession grâce à un prêt d’urgence de 20 milliards d’euros des créanciers internationaux octroyé en 2009, la Roumanie avait conclu en 2013 un nouvel accord de deux ans, accompagné d’une ligne de crédit de 4 milliards d’euros, à utiliser en cas de crise majeure.